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LE PATRIMOINE ROMAN

L’art roman Normand

Notre région fut particulièrement active du XIe au XIIIe siècle. Elle bénéficia de la révolution agraire et de la paix ducale ; les communautés religieuses et rurales, les seigneurs la parèrent de nombreuses églises qui, dans la plupart des villages de la communauté de communes, conservent des éléments spécifiques du style roman normand. L’art roman Normand est caractérisé par des murs épais, fait de plaquettes, soit posées à plat soit en arête de poisson. Ils sont percés de fenêtres étroites s’évasant vers l’intérieur et parfois d’arcatures.

Airan

Les plus vieilles parties de l’église c’est-à-dire la nef et le portail, datent de la deuxième moitié du XIIe siècle. L’ensemble de l’église avait été classé « monument historique » le 25 Août 1930. Après le dynamitage de 1944, seul le Portail subsiste et est encore classé.

Conteville

Appareillage en arêtes de poisson dans les murs de la nef,autels romans à l’intérieur. L’église a été construite fin XIe – début XIIe siècle. Sa maçonnerie en pierre de Caen est positionnée en arête de poisson. L’église renferme une cuve baptismale du XIIe siècle, une statue du XVIIe appelée « Vierge royale » et un magnifique retable du XVIIe siècle.

Chicheboville

La chapelle Notre-Dame de Béneauville témoigne aujourd’hui encore de la forte présence religieuse en Val ès dunes. Vers 1060-1080, l’abbaye de Troarn acquiert une importante propriété à Béneauville et décide de l’exploiter elle-même. Elle crée un moustier : une communauté de religieux, qui bâtirent le chœur de l’église pour leurs offices liturgiques. Désaffectée après les destructions des guerres de religions, elle connut un certain nombre de transformations puis des rénovations. Malgré celles-ci, la chapelle de Béneauville conserve encore un grand nombre d’éléments typiques de l’art roman. On peut citer des fenêtres étroites, ses contreforts plats, son bandeau semi encastré ou bien ses modillons caractéristiques.

Fierville Bray

L’église Saint-Pierre de Fierville-Bray est datée des XIIe et XIIIe siècles. Arcisse de Caumont dit à son propos qu’ «elle montre le style ogival primitif avec des réminiscences romanes» . Ainsi, côté nord, une corniche garnie de dents de scies repose sur des corbeaux non sculptés. Sur le mur sud, des restes d’arcatures sont portés par des modillons, à la verticale du portail en plein cintre du chœur au dessus duquel est sculpté l’Agneau mystique. L’ancien clocher, détruit par la foudre en 1906 était semblable à celui de Saint Pierre De Caen ; il repose sur 4 piliers dressés au centre de la nef. Autrefois, l’édifice était précédé d’un porche dont les trous sont encore visibles.

Moult

L’église Saint-Anne comporte un chœur roman, plusieurs ouvertures en plein cintre, ainsi que des contreforts plats. La nef, remaniée, a conservé ses bas-côtés. Le mur du sud de l’église romane est orné d’arcatures dont certaines sont en plein cintre et d’autres de forme ogivale. Ces dernières sont liées à la présence d’une porte dans la travée qui a obligé à rétrécir deux arcades voisines.

Ouezy

L’église Saint-Aubin fut attestée dépendante de l’abbaye de Jumièges dès XIème. Au cours du XIIème siècle, les moines de l’abbaye fondent un prieuré dont l’église se trouvait à quelque distance dans la campagne, au lieu appelé « le clos Saint-Pierre ». C’est seulement plus tard que les moines déplacèrent la paroisse dans la chapelle Saint Aubin. L’église Saint-Aubin de Ouézy a conservé un chœur étayé de contreforts du XIIe siècle, aux chapiteaux et modillons dignes d’intérêt. On remarque une série variée de modillons représentants une tête de lion, une tête de bélier, un personnage mitré, un autre casqué ainsi que des figures fantastiques. Sur le tympan de la porte nord du chœur, un homme dormant forme le linteau ; il représente probablement le sommeil de Jacob. Ce tympan est bordé d’un tore encadrant une croix grecque dont les branches sont ornées de perles en creux. Cette croix est inscrite dans un cercle bordé de dents de scie.

Poussy la Campagne

Inscriptions latines (entre 800 et 1000), fragments sculptés en réemploi, parties d’appareil en arêtes de poisson : ces éléments nous laissent supposer que l’église date d’une époque fort reculée, peut-être carolingienne (IXe-Xe siècles), avec des reconstructions successives aux XIe, XIIe, XIIIe et XVIIIe siècles. La pierre gravée sur le mur nord de la nef, plus que millénaire, a été répertoriée par Arcisse de Caumont dans sa Statistique monumentale du Calvados.